C’est au CES 2016 que La Poste a présenté « Domino », un petit bouton aimanté, destiné à être fixé à l’intérieur d’une boîte aux lettres ou même chez soi. Objectif ? Permettre aux particuliers et aux entreprises d’envoyer très facilement des colis, via une application dédiée. Si l’innovation a surpris, ce n’est pourtant pas le premier pas du groupe dans le secteur de l’Internet des Objets.
L’IoT pour améliorer l’experience client
Comment fonctionne Domino ? Très simplement. Une fois le bouton en place et l’application installée, l’envoi de colis se déroule en quatre étapes. Pour commencer, l’usager dépose un colis dans sa boîte aux lettres. Ensuite, il appuie sur le bouton Domino puis renseigne l’adresse du destinataire dans l’application et valide sa demande. Enfin, le facteur vient chercher le colis grâce au passe qui lui permet d’ouvrir la boîte aux lettres. C’est également lui qui se charge de l’emballage et de l’affranchissement.
Nathalie Collin, directrice générale adjointe en charge du numérique et la communication chez La Poste, explique à LSA :
« Nous sommes partis de l’expérience client, l’objectif étant de leur offrir des services leur facilitant la vie. »
Conçu dès le départ comme personnalisable et universel, le bouton Domino pourrait bientôt connaître d’autres usages. Pour l’heure, il sera expérimenté sur une zone test au premier semestre 2016. Concernant le prix, rien n’est encore fixé. « Le business model n’est pas encore tout à fait abouti », indique Nathalie Collin.
Un bouton relié au hub numerique du groupe
En 2015, toujours au CES, Docapost, filiale de La Poste spécialisée dans le digital, avait annoncé le lancement de son hub numérique, une plateforme de pilotage des services et objets connectés comparable au Home Kit d’Apple.
Selon David De Amorim, directeur de l’innovation chez Docapost, le groupe est plus légitime que des acteurs comme Google ou Apple sur ce type de projets :
« Nous sommes un pure-player de la neutralité. Nous apportons une solution simple et transversale là où il y a un manque d’homogénéité entre un iOS/Android, ou qui ne sera compatible qu’avec certaines voitures, systèmes d’alarme ou box internet. »
Très impliqué dans l’émergence de l’Internet des Objets, en 2015, le groupe a également lancé French IoT, un programme de soutien destiné aux start-ups de l’Internet des Objets. David De Amorim précise à Presse-Citron :
« L’accélération du passage à l’échelle de start-ups avec l’appui de Grands Groupes est le sujet clé de l’émergence d’une économie pérenne de l’Internet des Objets, en combinant des services humains de proximité, des services numériques et des objets connectés. Notre ambition : agir local, penser mondial ! Il s’agit ici d’agir localement en soutenant des projets innovants avec des territoires et des tests avec des utilisateurs, puis de promouvoir nationalement des initiatives en co-innovation avec des Grands Groupes et de rayonner internationalement. »
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