Econova, entité d’Econocom dédiée à l’innovation et au conseil, a organisé le mercredi 6 décembre 2017 une soirée-débat intitulée « L’humanité de demain sera-t-elle digitale ? » à l’école 42, en présence de Jacques Attali. Revivez les temps forts de cette soirée centrée autour des perspectives de la digitalisation de nos sociétés contemporaines, en images et en tweets !
1.Entretien avec Jacques Attali en ouverture
#FuturDigital : »Innover, c’est prévoir : l’humain face à la société virtuelle »
Début de notre entretien avec @jattali, dans une salle comble à @42born2code pic.twitter.com/TsDGAbYHdE— Econocom France (@Econocom_fr) 6 décembre 2017
En ouverture de cette soirée riche en points de vue et réflexions, Jacques Attali, fondateur de l’ONG Positive Planet, a d’emblée annoncé la couleur : « Ce qu’il faut, c’est prévoir l’avenir, et non pas le prédire. » Chacun de nous a la liberté de ne pas s’inscrire dans un système, et le numérique nous donne justement accès à cette liberté.
Mais comme l’a rappelé le prospectiviste, « le numérique peut aussi être capable du pire… » Néanmoins, pas question de rester terrés dans la peur : « On doit vraiment tout essayer. (…) Et revenir tous les cinq ans sur les bancs de l’université » s’il le faut !
2.Visite de 42 avec Nicolas Sadirac
C’est dans les locaux de 42, dédiée à l’innovation pédagogique et à la création digitale, que se tenait cette soirée riche en réflexions. Nicolas Sadirac, co-fondateur avec Xavier Niel et Florian Bucher, de cet établissement d’un nouveau genre, qui s’appuie sur une nouvelle typologie de formation basée sur l’autonomie et l’ingénierie collective, a donc conduit une visite des locaux aux invités – où des œuvres d’art sont exposées presque partout. Entre musée et salles informatiques en libre accès, chacun a pu apprécier l’endroit où sont formés les talents de demain.
À @42born2code, pas de professeurs !
Pour résoudre un problème, il faut la jouer collectif…#FuturDigital pic.twitter.com/2vVRgOdhiq
— Econocom France (@Econocom_fr) 6 décembre 2017
3. Intermède théâtral : les algorithmes réclament leurs droits !
La soirée se poursuit avec un intermède théâtral : les algorithmes font leur révolution, iIs réclament leurs droits !#FuturDigital pic.twitter.com/GKsrjX1Ryu
— Econocom France (@Econocom_fr) 6 décembre 2017
C’est ensuite autour d’un intermède théâtral que s’est poursuivie cette soirée : intitulé « La révolte des algorithmes » et joué par deux comédiens, cette fable a projeté l’audience dans un futur où les robots se rebifferaient contre des humains esclavagistes. Un moment plein d’humour, qui a néanmoins permis de mettre en lumière une réalité future peut-être pas si éloignée de nous que ça…
4. Une discussion riche en points de vue sur le futur du digital dans la société et les organisations
Pour Boris Sirbey, philosophe, co-fondateur du LabRH et de My Job Company, « le numérique invite à réinventer les modes de gouvernance ». L’enjeu ? Trouver des liens entre les individus et la collectivité, peut-être par « l’émergence de petites communautés ».
Un point de vue partagé par Marie Schneengans, fondatrice de Never Eat Alone et de Workwell : « Le numérique permet de se rencontrer de nouveau, mais il faut concrétiser la rencontre en réel ! ». Pour Guillaume Dolbeau, Head of Innovation du PMU : « L’innovation est une aventure quotidienne. Elle passe par exemple par des tables de bistrot connectées, permettant d’inviter le digital dans la vie des gens. »
Plus généralement, les organisations de demain seront-elles construites sur le modèle de 42 ? Nicolas Sadirac est formel : « Toutes les activités de demain seront créatives, avec un écosystème connecté et collaboratif. »
5. Le discours inspirant d’Econova pour enrichir le débat
« Comment développer le digital sans perdre de vue l’essentiel ? » Voilà une question fondamentale qui anime la réflexion d’Econova, centrée sur « l’intelligence d’usage » comme l’a précisé sa directrice Maud Breton. « Il ne faut pas toujours tout réinventer, précise-t-elle : le numérique est là pour prolonger l’humain, et non le contraire. Il permet de se concentrer sur un apprentissage continu. »
6. Une Charte universelle des droits des êtres numériques soumise au vote des participants
Après le débat, la soirée s’est conclue par un cocktail autour d’une urne de vote : chaque participant était ainsi invité à se prononcer « pour » ou « contre » la Charte universelle des êtres numériques, sur la base des revendications portées lors de l’intermède théâtral. Avec un taux de participation de 52% dont 36% d’humains, 6% d’objets connectés et 3% de robots, cette charte a été adoptée à 54%. Il semble donc que les revendications des êtres numériques ont été entendues et plébiscitées par les participants !
Le mot de la fin, c’est Sébastien Musset, directeur général d’Econocom France, qui l’a prononcé en ces termes : « Cet évènement est l’occasion pour nous de mettre en résonnance tous nos métiers, afin de satisfaire les usages d’aujourd’hui et d’inventer ceux de demain. »