Optimiser la productivité, proposer de nouvelles offres, booster la croissance… Quels sont les moteurs qui poussent les grandes entreprises à se transformer ?
C’est une des questions qu’Econocom, SIA Partners et l’Ifop ont intégré à leur baromètre des pratiques digitales des entreprises. Pour cette enquête d’une ampleur inédite, plus de 400 décideurs appartenant à 330 grandes entreprises ont été interrogés. Résultat ? Une cartographie inédite de la transformation numérique en France qui montre que beaucoup d’entreprises sont encore à la croisée des chemins, à la fois entraînées par des motivations profondes et freinées par des obstacles parfois difficiles à surmonter.
>>> Observateur, facilitateur, planificateur ou conquérant ? Découvrez les quatre profils de « digital player » identifiés grâce au baromètre ! <<<
Du digital pour Optimiser les process… et innover !
Si le développement du chiffre d’affaires et la réduction des coûts sont deux moteurs de mutation très fréquemment mis en avant, la volonté de dynamiser l’image de l’entreprise par le biais la transformation digitale est également bien présente.
L’innovation et la recherche de nouvelles offres et de nouveaux modes d’achat sont particulièrement cités par les entreprises au profil « conquérant », c’est-à-dire dont la transformation est très bien engagée. C’est le cas, par exemple, de BPCE. Pierre-Philippe Cormeraie, directeur de l’innovation du groupe, nous expliquait en septembre beaucoup miser sur l’open innovation mais aussi sur l’innovation collaborative en interne :
« La clé de notre stratégie ? L’innovation n’est pas une chasse gardée mais l’affaire de tous : chaque métier et chaque entreprise se doit d’innover ! Le but du jeu est vraiment de faciliter l’innovation dans chaque entité. »
Dans ces grandes entreprises très avancées sur les sujets relatifs au digital, on pratique souvent le test & learn. Pour Nicolai Gérard, Digital Acceleration Officer du Groupe SEB, c’est même essentiel :
« Le défi relève plutôt de notre capacité à tous d’adapter notre culture, nos process, aux enjeux du digital et en particulier à l’enjeu de vitesse et d’agilité. Le terme “Test & Learn” est devenu un cliché dans toute discussion sur le digital. Et pourtant, c’est un vrai défi. Peu d’entreprises ont dans leur ADN cette idée de tester des pilotes, en quelques mois, voire quelques semaines, pour éventuellement abandonner l’idée si elle n’est pas porteuse. Oser essayer et risquer l’échec, c’est la clé ! »
Les RH ne sont citées que par 26% des entreprises de plus de 500 collaborateurs comme véritable moteur de la transformation. Un chiffre étonnant quand on sait que le digital peut-être un véritable atout en matière de ressources humaines. Certaines entreprises, comme la SNCF, l’ont d’ailleurs bien compris. Le groupe a en effet remplacé son outil de gestion complexe par une solution cloud, plus souple. Objectif ? Gagner en agilité et s’inscrire dans une logique davantage centrée sur l’utilisateur (UX).
Avec les premières réalisations viennent aussi les premiers freins : les problématiques de sécurité des données font alors jeu égal, ou presque, avec la résistance au changement. Des obstacles d’ordre RH, relatifs aux compétences et à l’organisation, sont également régulièrement mis en avant.
Toutefois, c’est le manque de ressources financières et la prévision d’un ROI insuffisant qui restent les difficultés les plus souvent évoquées. Preuve que le digital est encore trop souvent perçu comme générateur de coûts supplémentaires plutôt que comme un investissement !
Bruno Grossi, Directeur Exécutif du groupe Econocom, constate :
« Alors que le numérique révolutionne notre quotidien et bouleverse nos habitudes, il existe un décalage trop important entre les pratiques digitales en entreprise et celles de notre sphère privée. Notre baromètre confirme que le monde professionnel présente un grand nombre d’axes d’amélioration pour prétendre à être en phase avec les attentes, et parfois les impatiences, des collaborateurs et des clients. »
Le digital offre des possibilités infinies pour booster la croissance des entreprises : dans un contexte atonique, c’est un véritable moteur de regain économique ! Il est urgent que les entreprises le réalisent et se donnent enfin les moyens d’entamer leur révolution digitale… Qu’attendons-nous pour lever les freins et faire de notre « Digital for all NOW » une réalité ?
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