La mission de « Ross » au sein du cabinet d’avocats BakerHostetler, l’un des plus importants des Etats-Unis ? Travailler sur des affaires liées à des faillites d’entreprise. Pour ce faire, Ross parcourt des milliers de documents juridiques, afin de trouver des réponses aux questions des avocats. Un employé normal, en somme, sauf qu’il ne déjeune pas avec ses collègues, ni ne les retrouve à la machine à café. Et pour cause : Ross est une intelligence artificielle. Découverte avec Pixels, les chroniques des (r)évolutions numérique du journal Le Monde.
Selon Ross Intelligence, l’entreprise qui a développé cet assistant juridique nouvelle génération, Ross comprend les questions qui lui sont posées en langage naturel et est programmé pour y répondre en allant chercher dans les milliers de documents juridiques dont se servent au quotidien les avocats pour bâtir leurs argumentaires.
A l’inverse d’un moteur de recherche, Ross ne fournit pas une liste de résultats mais une réponse unique, « très pertinente », fondée sur des extraits de textes juridiques et assortie d’exemples de cas d’usage.
L’autre facette du fonctionnement de Ross, c’est une faculté à s’enquérir de l’actualité, permettant ainsi de tenir l’ensemble de l’équipe au courant de l’évolution de décisions de justice : Ross peut même leur signaler si une décision judiciaire peut s’avérer utile dans l’une des affaires sur laquelle travaillerait tel ou tel avocat.
DES COMPETENCES MULTIPLES, AU SERVICE DES AVOCATS
Enfin, Ross est également doté, comme la plupart des intelligences artificielles, d’un système d’apprentissage qui lui permet de s’améliorer au fil du temps et d’affiner la pertinence des réponses qu’il propose en fonction des différentes requêtes qui lui sont soumises. Un panel de compétences multiples au service d’un objectif : le gain de temps.
En effet, bien que long, laborieux et coûteux, ce type de recherches est indispensable dans le milieu juridique afin que les avocats puissent fournir le meilleur travail possible. Recherches qui, bien souvent, sont confiées à des avocats débutants. Avec Ross se pose donc la question – angoissante – du remplacement des employés par des machines.
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, FUTUR EMPLOYE DU MOIS ?
Car, si pour l’heure, Ross, basé sur la technologie Watson d’IBM, n’est qu’un outil informatique permettant d’assister la cinquantaine d’avocats dédiés au service consacré aux faillites, ce n’est pas la première fois qu’une intelligence artificielle s’invite dans le monde de l’entreprise.
En 2014, rappelle Pixels, la firme financière hongkongaise Deep Knowledge avait ainsi nommé un programme informatique membre de son conseil d’administration, dans le but de bénéficier de ses conseils en matière d’investissement. Que l’on se rassure pourtant : si, aujourd’hui, les robots peuvent être d’une aide précieuse, en dernier ressort, les décisions sont toujours prises par des humains !
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