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#Santé : Le machine learning pour détecter les pathologies oculaires

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Utiliser le machine learning pour repérer les maladies oculaires de façon plus précoce ? C’est l’objectif de DeepMind, une entité du géant Google, et du Moorfields Eye Hospital de Londres. Les deux partenaires ont initié un projet de recherche étalé sur cinq ans. Il vise à utiliser le million de scanners effectués au Moorfields Eye Hospital pour accélérer le processus de détection des pathologies oculaires. Ars Technica détaille ce projet ambitieux.

 

La data science n’est plus un fantasme, c’est une réalité. En décembre 2015, nous vous parlions déjà de cet algorithme capable de prédire la façon dont le taux de sucre varie chez un individu après un repas. Aujourd’hui, ce sont les maladies oculaires qui pourraient bénéficier du machine learning (apprentissage automatique), une technologie qui permet d’établir des modèles prédictifs à partir d’un corpus de données.

 

Au Royaume-Uni, deux millions de personnes souffrent actuellement de déficience visuelle, parmi lesquelles 360 000 sont non-voyantes ou malvoyantes et, d’après Google, le nombre de personnes atteintes d’une pathologie oculaire pourrait doubler d’ici 2050. Améliorer la détection et la rapidité de traitement pour de telles maladies représenterait donc une avancée considérable.

 

A travers leur projet de recherche, DeepMind et le Moorfields Eye Hospital espèrent ainsi être capables de diagnostiquer plus rapidement certaines causes de déficience visuelle comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge ou la rétinopathie diabétique. Repérée suffisamment tôt, cette dernière peut être soignée facilement. En revanche, en cas de détection tardive, le patient devient progressivement aveugle. Plus globalement, selon le géant américain, près de 98% des pertes de vues résultant d’un diabète pourraient être évitées grâce à une détection rapide.

 

Le projet est axé autour de deux types de scans. Le premier se fait avec un appareil appelé rétinographe et consiste en une photographie de la rétine et du fond de l’œil. Le second est une tomographie en cohérence optique (TCO) reproduisant des images tridimensionnelles de la rétine. Pearse Keane, consultant en ophtalmologie au Moorfields Eye Hospital explique :

 

« Si vous passez un scan TCO, un algorithme de machine learning sera capable de vous dire si le problème détecté est urgent, ou au contraire pas si urgent que cela. »

 

Confidentialité assuree

La précédente collaboration entre DeepMind et la NHS (l’équivalent britannique de notre sécurité sociale) avait fait l’objet d’une controverse. Le magazine New Scientist avait en effet révélé en avril 2016 que DeepMind avait eu accès aux historiques médicaux complets de 1,6 million de patients britanniques, sans que ces derniers ne soient au courant. Cette fois, Google a précisé que toutes les données utilisées étaient anonymes et restaient la propriété de l’hôpital :

 

« Ce n’est pas possible d’identifier un patient depuis son scan. Le résultat de nos recherches sera peut-être utilisé pour améliorer les soins dans le futur, mais n’affectera pas ceux que les patients reçoivent aujourd’hui.»

 


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